Ce site a pour but de réunir toutes les personnes sensibles à la mémoire du stalag XII F de Forbach. Un devoir de mémoire s'impose pour nos amis ou parents qui y ont passé une partie de leur vie.
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STALAG XII F de Forbach Plus 50 000 prisonniers de guerre _______________________
Forbach 57 Moselle
La Caserne Guise
L'Alsace-Moselle, devenue Reischsland Elsaß_Lothringen en 1871 a été dotée par les autorités allemandes de nombreuses garnisons frontalières.
Ainsi Forbach a eu entre 1873 et 1878 une première caserne de chevaulegers installée dans un ancien couvent de la ville.
Forbach et le département de la Moselle avaient été annexés au Reich allemand dés 1940 en devenant la région administrative "GauWestmark" qui comprenait également la Sarre et le Palatinat.
En outre, Forbach était rattaché à Sarrebruck et à son Oberbürgemeister de sorte que l'administration communale centrale relevait directement de Sarrebruck. Au début de septembre 1939, la population forbachoise est évacuée d'office en Charente et la mairie est déplacée à Angoulême, qui accueille de nombreux forbachois. Les mineurs sont envoyés dans le Nord et le Pas-de-Calais. Durant l'hiver, les troupes allemandes sont à Forbach.
A leur retour en septembre 1940, les forbachois retrouvent une ville peu endommagée mais pillée et sous le contrôle des allemands. En effet, Forbach est rattachée au «Gau Westmark», une subdivision administrative créée en 1940 par le régime nazi. Constituée de la Sarre, du Palatinat et de la Moselle annexée, sa capitale était Sarrebruck.
Evacuation des forbachois en Charente
Puis a été construite sur la Wihelmshöhe la caserne appelée plus tard caserne Guise. Elle a reçu en 1892 le 16e Bataillon du Train, à l'origine en 1903, d'un scandale fameux déclanché par la publication du roman "Aus einer Kleiner Garnison" du Lieutenant Bilse, las des brimades et du spectacle décadent offert par sa hiérarchie.
Dès le début de la guerre, un camp de prisonniers de guerre français, le STALAG XII F, était installé à Forbach, dans "la Chasseurkaserne" (caserne Guise) puis est dissout à la date du 29 octobre 1944.
(extrait de "La chronique du siège" de JC FLAUSS).
Le stalag XII F de Forbach était tenu par le ''Landesschutzbataillon'' 433 formé, comme toutes ces unités, de soldats que l'on n'envoyait pas dans les unités combattantes du fait de leur moindre qualité guerrière. C'est par un témoignage en 1968 du ''Landesschutzbataillon'' 342 que l'on a quelques données sur le Stalag XII-F.
Il y aurait eu 136 ''Arbeitskommandos'' (''groupe de travail'') qui travaillaient hors du camp.
Au 1er septembre 1943, étaient dénombrés dans ce camp 17 524 Français, 312 Belges, 2 623 Polonais, 4 923 Slaves (Serbes etc..) et 23 623 Soviétiques, soit un total de 49 015 prisonniers. Sur ce total de prisonniers, 41 840 travailleurs et 7 175 qui n'étaient pas aptes et étaient placés dans des lazarets.
Chaque prisonnier de guerre a un numéro matricule gravé sur une plaque de métal qu'il devra toujours avoir sur lui. Chaque prisonnier gardera ce même numéro, restera attaché au camps où il a été immatriculé à son arrivée en Allemagne quels que soient les changements d'affectation ultérieurs.
Les prisonniers auxquels il restait un peu de vigueur étaient distribués dans les villages et les fermes comme travailleurs agricoles.
Les prisonniers qui réussissaient à se retaper dans les fermes étaient envoyés dans les mines à Creutzwald et à la Houve, d'autres démontaient les rails près de fort de la ligne Maginot.
Les plus faibles étaient condamnés à mourir.
Tous les jours une trentaine de cadavre étaient transportés dans des charrettes tirées par quatre prisonniers qui les jetaient dans des fosses communes.
Aux conditions inhumaines de détention s'ajoutait le typhus par le manque total d'hygiène réservée aux russes. De peur de voir le typhus s'étendre à tout le camp, les gardiens firent une vaccination préventive. Malgré cette épidémie, des sentinelles allemandes continuaient à faire courir des russes à travers champs pour les tirer à mort comme du gibier.
Ce camp était surveillé par une quarantaine environs de soldats trop âgés pour le combat.
Ce n'est qu'après l'épidémie du typhus surmontée, que des nouveaux transports de prisonniers soviétiques dans le Stalag XII F sont arrivés en été 1942 et son nombre a augmenté constamment jusqu'en août 1944.
Le nombre des victimes qui sont décédées au printemps 1942 pendant les transports sur rail de fièvre de malnutrition ne peut-être estimé, car seulement les survivants ont été enregistrés en tant que prisonniers du Stalag XII F.
Au 1er août 1944, dans l'ensemble du XII-F (Forbach) on dénombre un total de 29 346 prisonniers de guerre soviétiques et 2 804 prisonniers de guerre polonais. Pour ce qui concerne les autres nationalités, le nombre total est inconnu.
Informations sur les chiffres des prisonniers de guerre russes du Stalag XII F Forbach :
01.09.1943 total de 49.015 prisonniers de guerre parmi lesquels 23.623 russes 01.12.1943 total de 75.134 prisonniers de guerre parmi lesquels 28.013 russes 01.06.1944 total de 76.516 prisonniers de guerre parmi lesquels 29.028 russes 01.08.1944 total de prisonniers de guerre inconnu parmi lesquels 29.346 russes
Les prisonniers de guerre étaient enfermés dans les nombreux camps de travail de la province de Westmark dans des unités de travail mais pas dans le Stalag XII F et ses camps pour alliénés. Les prisonniers de guerre purement incapables de travailler et nouvellement arrivés se trouvaient dans les hôpitaux militaires et les autres logements.
L'exploitation sans état d’âme de la capacité de travail des prisonniers de guerre dans des mines, aciéries et les autres entreprises était le but premier de l'Etat NS. Avec les chiffres avérés d'occupation du Stalag XII F, il est apparaît impossible, comme il est affirmé en France, que 100.000 prisonniers de guerre soviétiques auraient été exterminés dans le seul "camp de Russe" Johannis Bannberg Cependant les chiffres proviennent d'un magazine soviétique de juillet / août 1974. L’édition avec les Nr.316-317 informe à la page 100 qu'en 1941, 44 320 prisonniers de guerre soviétiques transitaient par le Stalag de Bolchen et parmi eux 35.000 étaient assassinés par tortures ou exécutions. Cela ne concerne que le camp Johannis Bannberg
Ces indications sont complètement évasives, car le musée germano russe de Berlin-Karlshorst constate que tout au plus 1 million de prisonniers de guerre soviétiques ont transité dans les Stalags du Reich.
Seules les listes françaises de Stalags sur Internet font encore mention d'une partie de camp du Stalag XII F dans Bliesmengen-Bolchen, dans la Sarre. Là cependant, il n'y avait aucun "camp de Russe" Johannis Bannberg. A Bliesmengen-Bolchen les prisonniers de guerre russes aidaient dans les fermes environnantes Aujourd'hui, même le service de recherche de la croix rouge à Munich et IKRK à Genève affirment qu’ils n'auraient aucune connaissance de l'existence de ce camp bien que des dossiers soient disponibles à ce sujet à l'archive fédérale Ludwigsburg et dans l'archive militaire Fribourg.
Forbach ayant subi un siège dévastateur de 105 jours avant sa libération, le 14 mars 1945, la caserne Guise a été endommagée de sorte que peu de bâtiments ont pu être réabilités.
Remerciements à Mr Guy KOENIG
Service des Archives de Forbach
Vue du Stalag XII F hier et en 2007 à Forbach Cliquez sur le lien pour agrandir : [Lien]
Le stalag XII F a déménagé plusieurs fois :
Stalag XII F Saarburg Sarrebourg Frankreich 11.1940-5.1941 Stalag XII F Bolchen / Boulay Boulay-Moselle Frankreich 5.1941-10.1943 Stalag XII F Forbach Forbach Frankreich 10.1943-11.1944 Stalag XII F Freinsheim Freinsheim D (Rheinland-Pfalz) 11.1944-3.1945
Oberst August HORSCHELT.............................................. 09.02.1941 Oberstleutnant Dr. Fritz GERLOFF...............10.02.1941 - 21.06.1942 Oberst Walter DITTLER................................ 22.06.1942 - 31.01.1943 Oberstleutnant Dr. Fritz GERLOFF............. 01.02.1943 - 31.07.1943 Oberst Johannes KLEIN............................... 01.08.1943 - 31.03.1944 Oberst August CLÜVER............................... 01.04.1944 - 31.03.1945
Merci à Thierry MEYER pour la traduction en langue française d'une partie des informations de cette page.